Kumi Sugai est né en 1919 à Kobe, au Japon dans une famille de musiciens classiques japonais. Il réalise ses premières œuvres à l’huile à l’âge de neuf ans et devient étudiant à l’école des beaux-arts d’Osaka en 1933.  Il fait partie de la première génération d'artistes japonais du XXème siècle à se familiariser avec les techniques de peinture occidentale, tout en explorant en parallèle la typographie et la calligraphie japonaises, importantes à ses premiers travaux. Sugai quitte prématurément l’école d’art pour travailler dans la publicité de la compagnie des chemins de fer électriques Hankyudentetsu de 1937 à 1945.

 

Au cours des années 1940, Sugai se familiarise progressivement avec le travail d’artistes européens tels que Max Ernst, Paul Klee et Joan Miró qui marquent son oeuvre. A la fin de cette décennie, il découvre le travail des Américains Alexander Calder et Jackson Pollock à travers des magazines d’art.

Il se consacre à la peinture dans son atelier de Kobe avant de partir s’installer à Paris en 1952. Il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière et il est introduit aux membres du groupe Cobra. Il se lie avec Doucet et Corneille. Sugai est proche du milieu de l’Art Informel et bénéficie des soutiens des critiques Jean-Clarence Lambert et Roger Van Gindertael. Il a sa première exposition personnelle à la Galerie Craven en 1953.

 

A partir de 1955, il s’initie avec Jean Pons à Paris à la gravure et surtout la lithographie qui deviendra pour l’artiste un art à part entière. Il recevra en 1960 le prix du Musée national d’Art Moderne de Tokyo à la biennale internationale de gravure. 

Considéré comme faisant partie des mouvements de la Nouvelle Ecole de Paris et du Nouveau Réalisme, il commence en 1962 à s’éloigner de l’abstraction en vogue à son arrivée à Paris, passant de motifs organiques calligraphiques, principalement monochromes, à une imagerie géométrique plus dure, un art abstrait qualifié de « hard-edge ». Sa nouvelle inspiration s’épanouit alors sur de grands formats et les séries.

 

Sugai fait partie de la première génération d’artistes japonais du XXème siècle à se familiariser avec les techniques de peinture occidentales. Sugai décède en 1996 à Kobe, au Japon.