Kito né dans une famille d’artistes en 1925, et se met à peindre dès l’âge de 16 ans. En 1943, il entre à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Tokyo dans la section Art Occidental contre l'avis de son père, qui était lui-même un peintre paysagiste traditionnel. Diplômé en 1948, il commencera à exposer et à enseigner le dessin dans un lycée de Tokyo.

 

Fin 1952, Kito quitte le Japon pour l’Europe grâce aux dons des parents de ses élèves lycéens. Arrivé en France, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans la classe de Jean Souverbie. Il s’initie au Cubisme jusqu'en 1957et fréquente les quartiers d'artistes de Montparnasse et de Saint-Germain-des-Prés. A partir de 1954, il tiendra régulièrement des expositions collectives au Salon de la Jeune Peinture, Salon de Crest, Salon Comparaisons, Salon d'Automne, au Musée Galliera, Musée d'Evreux, Musée d'Art Moderne de Paris, ou encore au Musée National d'Art Moderne d'Osaka au Japon.

 

En 1955, il fait sa première exposition personnelle à la Galerie Lara Vincy - collaboration historique qui se renouvellera tous les ans jusqu'en 1962. Par la suite, il expose également en Italie, au Luxembourg, au Danemark et enfin régulièrement au Japon à partir de 1969. En 1970, il retourne au Japon pour y poursuivre son travail jusqu'à sa mort en 1994.

 

La sensibilité de Kito se focalise sur les maîtres de l'art primitif. De même qu’il fréquente assidument le Musée de l'Homme et admire les fresques de Lascaux et d'Altamira en Espagne.

 

« A ses débuts, sa peinture se fait ludique, réalisant une synthèse personnelle à partir de son assimilation de l’art occidental, qu’irrévérencieusement il se plaît à tourner en dérision, et des créations de l’art japonais ancien qui privilégie les formes archaïques, la couleur dans l’évocation des créatures fabuleuses, voire démoniaques. Humour et menace cohabitent dans les premières toiles figuratives (…)Jusqu’en 1958 il intègre des objets identifiables, inattendus, puis toute représentation s’efface au profit de signes tracés dans une matière travaillée et épaisse. A leur tour les tons éclatants régressent, les formes signes s’effacent des toiles devenues monochromes qu’envahit une sombre grisaille laissant à peine filtrer la lumière. Après 1961, Kito renoue avec son graphisme antérieur ou l’humour reprend ses droits » Lydia Harambourg (L’Ecole de Paris 1945 - 1965, Dictionnaire des peintres, p. 269).

 

Ses toiles sont présentes dans de nombreux musées dont : le Musée d’Art Moderne de Paris et le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne de Tokyo, le Musée de Vienne en Autriche, ou encore le Fine Art Museum de San Francisco aux Etats Unis.